La culture du maïs à La Réunion a pris son essor en 2020, et depuis lors, elle n’a cessé de se développer dans l’île. La Sicalait a récemment organisé une « Journée du Maïs » à Savanna le 2 octobre pour mettre en lumière les avancées réalisées. Cette céréale a joué un rôle crucial dans l’amélioration des réserves de fourrage pour les éleveurs locaux.
La Sicalait poursuit son expansion avec pour objectif d’augmenter les surfaces cultivées en maïs afin de compléter les rations alimentaires des vaches laitières pendant les périodes de rareté de l’herbe. Selon Gianni Lebrouc, responsable de l’alimentation à la SICALAIT/URCOOPA, l’objectif est de passer de 30 hectares de maïs cultivés à 100 hectares, permettant ainsi jusqu’à trois récoltes par an et une récolte totale de 300 hectares.
Cette initiative vise à garantir une alimentation équilibrée pour le bétail réunionnais, comme l’explique Gianni Lebrouc: « On serait alors en capacité de donner 5 kilos de matières sèches pour chaque vache laitière de l’île ».
La mise en place d’une banque de fourrage à La Réunion en 2020 a été un succès, comblant une partie des besoins des éleveurs locaux. Grâce à cet investissement, l’île produit actuellement 115 000 tonnes de matière sèche, sur un besoin total de 130 000 tonnes. Serge Hoareau, vice-Président du Département, souligne l’importance de cet accompagnement financier pour les filières élevage.
Avec le dérèglement climatique en cours, la gestion des réserves de fourrage devient un enjeu crucial pour l’élevage à La Réunion. La banque de fourrage devrait jouer un rôle d’amortisseur en cas de sécheresse, et les éleveurs sont encouragés à contribuer à cette réserve en vendant leur excédent d’herbe.
Les filières d’élevage d’herbivores à La Réunion rassemblent plus de 2 500 éleveurs et plus de 50 000 animaux, sur une superficie totale d’environ 10 750 hectares de surfaces fourragères.
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