Spectacle « Delphine Hélod » : réhabilitation d’une esclave affranchie
Le spectacle « Delphine Hélod », qui débute le 23 octobre au Théâtre de Champ-Fleuri, met en lumière l’histoire méconnue de cette esclave affranchie en 1836. Sa pierre tombale, faussement retournée pour mettre en scène la sépulture du pirate La Buse, a longtemps été oubliée.
L’épitaphe de Delphine Hélod, installée au cimetière marin de Saint-Paul, est un vestige rare à La Réunion. Elle rappelle que les esclaves affranchis étaient souvent enterrés sans autre reconnaissance que leur nom et une croix.
La réhabilitation de Delphine Hélod a été une lutte longue et solitaire pour l’historien Prosper Eve. Son histoire, mise en scène avec la fausse tombe de La Buse, interroge sur les choix historiques et patrimoniaux de l’île.
La pièce de théâtre « Delphine Hélod », prévue pour le 23 octobre, est une manière de rendre hommage à cette esclave affranchie et de rétablir la vérité sur son histoire longtemps cachée par la mémoire collective.
« Ils ont retourné la tombe et ils ont fait des photos »
Sous la mandature d’Alain Bénard, la tombe de Delphine Hélod a été déplacée pour des raisons inexpliquées. Cette profanation, suivie d’une enquête pour vérifier les rumeurs entourant cette esclave affranchie, soulève des questions sur la reconnaissance des individus historiques à La Réunion.
Les efforts de Prosper Eve et d’autres activistes culturels ont mené à la réinstallation de la pierre tombale de Delphine Hélod, en décembre 2018, dans un lieu plus visible et respectueux de son héritage.
La mémoire de Delphine Hélod, une couturière affranchie, et d’autres esclaves oubliés se réveille à travers ces initiatives de commémoration et de réhabilitation. Le spectacle « Delphine Hélod » promet de mettre en lumière ces histoires cachées et de rendre hommage à ceux qui ont souffert dans l’ombre.
Add comment