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Mal-logement à La Réunion : appel des associations pour la remise en location des logements vacants

Deux fois plus de Réunionnais sont touchés par le mal-logement que la moyenne nationale, selon la Fondation Abbé Pierre. Avec environ 30 000 logements vacants sur l’île, l’association familiale laïque lance un appel à une accélération des constructions et un budget spécifique pour la rénovation des logements anciens. La situation s’aggrave alors que près de 200 000 personnes sont impactées par la crise du logement à La Réunion.



Depuis la nomination de Guillaume Kasbarian, ministre délégué en charge du logement au gouvernement en février 2023, certaines associations de défense des locataires expriment leur inquiétude. C’est le cas de l’association Familiale Laïque qui dénonce le manque de volonté des autorités publiques, notamment du gouvernement, pour résoudre le problème du mal-logement.

Selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre en 2024, on estime que 140 000 Réunionnais souffrent de mal-logement ou n’ont pas de logement personnel, alors que 30 000 logements sont vacants sur l’île. Les demandes d’hébergement d’urgence auprès du 115 témoignent de la gravité de la situation, avec environ 16 000 demandes non satisfaites dans l’année.

Un projet de loi récent, proposant aux maires de favoriser la construction de logements intermédiaires pour répondre aux demandes de logements sociaux, suscite des interrogations. Les bailleurs sont incités à investir dans ce type de logements, mais cela pourrait ne pas suffire pour répondre à la forte demande de logements très sociaux (LTS) à La Réunion.

On assiste à un virage de la politique gouvernementale puisque les anciens ministres étaient impliqués dans la politique de la ville, des collectivités. Ce nouveau ministre a l’air plutôt ultra-libéral.

Alain Didelot, président de l’association Familiale Laïque

L’association Familiale Laïque appelle à une mobilisation rapide avec des solutions concrètes telles que la réutilisation des logements inoccupés et la construction de nouveaux logements modulaires abordables. Elle insiste également sur la nécessité de fournir deux logements en remplacement de chaque unité démolie pour répondre à la crise du logement.

Il faut des moyens, il faut toute une organisation. Et, dans les 30 000 logements, il y en a qui sont inutilisables. Mais la possibilité pour l’Agence nationale de l’habitat de financer à La Réunion les logements des propriétaires qui remettraient leurs biens en location.

Alain Didelot, président de l’Association Familiale Laïque

Source

FranceTV

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