Hier, mercredi 15 mai, le personnel des trois établissements pénitentiaires de La Réunion a rendu hommage à leurs collègues normands décédés dans l’incident tragique de l’Eure. La mobilisation des agents se poursuit ce jeudi 16 mai, mettant en lumière les défis liés à la surpopulation carcérale et aux conditions inadaptées pour les détenus atteints de problèmes psychiatriques. Les syndicats Ufap-Unsa et Force ouvrière Justice tirent la sonnette d’alarme sur ces enjeux persistants.
Le personnel de la maison d’arrêt de Domenjod maintient sa grève, avec des restrictions telles que des parloirs réduits et des sorties limitées à la Cour d’Assises. La mobilisation fait suite à l’attaque au fourgon dans l’Eure qui a coûté la vie à deux agents et blessé trois autres.
Malgré l’interdiction de faire grève, les agents pénitentiaires considèrent la situation comme critique, en rappelant les risques encourus pour leur métier. La surpopulation carcérale à La Réunion atteint 150%, entraînant des dysfonctionnements majeurs, dont le manque de moyens et les défis liés à la sécurité.
Les agents soulignent également les difficultés liées à l’introduction illégale de colis dans les établissements pénitentiaires, mettant en lumière le besoin urgent de mesures plus efficaces pour contrôler ces incidents.
Un autre défi majeur concerne la prise en charge des détenus souffrant de problèmes psychiatriques, avec un appel à la mise en place d’une Unité Hospitalière Spécialement Aménagée (UHSA) pour répondre à ces besoins essentiels.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a proposé des mesures aux syndicats pénitentiaires suite à ces événements, et les représentants de l’Outre-mer sont prêts à intensifier leur mouvement de grève pour faire pression sur les autorités et améliorer les conditions de travail et de sécurité dans les établissements pénitentiaires.
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