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La Réunion compte 120 000 personnes en situation de grande pauvreté

L’INSEE publie une enquête sur la pauvreté à La Réunion, ce lundi 11 juillet. Environ 120 000 personnes sont en situation de grande pauvreté dans l’île et subissent « des privations sévères ».



Ce lundi 11 juillet, l’INSEE publie une enquête sur la pauvreté à La Réunion. Environ 120 000 personnes sont en situation de grande pauvreté dans l’île et subissent « des privations sévères ».

La pauvreté peut prendre différentes formes. Il y a la pauvreté au sens monétaire, c’est-à-dire vivre avec des revenus faibles, inférieurs à un seuil donné. Il y a aussi la pauvreté au sens de la privation matérielle et sociale, c’est-à-dire ne pas pouvoir couvrir des dépenses de la vie courante qui sont parfois nécessaires pour avoir des conditions de vie acceptables. Exemple : ne pas pouvoir par exemple remplacer des meubles usagés ou s’acheter des vêtements neufs.

Trois Réunionnais sur dix touchés par les deux formes

En 2018, trois Réunionnais·es sur dix sont touché·es par ces deux formes de pauvreté, selon les chiffres de l’INSEE. La moitié de ces personnes sont concernées par la grande pauvreté : 120 000 personnes subissent ainsi une pauvreté monétaire plus intense et des privations sévères.

« Les personnes cumulant les deux formes de pauvreté sont très peu en emploi, leurs ressources dépendant de fait essentiellement des prestations sociales, explique l’INSEE. En plus de faire face à de nombreuses privations matérielles et sociales, les conditions de logement des personnes cumulant les deux formes de pauvreté sont les plus précaires ».

Le cumul des pauvretés est cinq fois plus fréquent à La Réunion qu’en France métropolitaine et un peu plus qu’aux Antilles.

Une autre frange de la population, rassemblant 1,5 Réunionnais sur 10, est pauvre monétairement, mais pas au sens de la privation matérielle et sociale. Elle réussit davantage à équilibrer son budget en limitant ses dépenses.

À l’inverse, un habitant sur 10 est en privation matérielle et sociale malgré un niveau de vie supérieur au seuil de pauvreté monétaire. Nettement plus souvent en emploi, cette population doit faire face à de nombreuses dépenses contraintes qui pèsent sur son budget. Sa satisfaction dans la vie est un peu moindre que pour la population pauvre au sens monétaire uniquement.

Cliquez ici pour retrouver l’intégralité de cette étude de l’INSEE.

Source

FranceTV

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