Après une nuit passée près de la direction de l’agriculture et du CTICS, ce mercredi les planteurs restent mobilisés. Une rencontre a eu lieu ce matin entre les syndicats, le préfet et le directeur de la DAAF, direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.
Les planteurs attendaient beaucoup de cette rencontre avec le préfet. Les deux heures d’échange sont comme une bouffée d’air pour les agriculteurs, qui attendent désormais un arbitrage du préfet. « Le préfet a pris conscience de la situation et il va désormais arbitrer les négociations pour que l’on puisse avancer rapidement » déclare Pierre-Emmanuel Thonon, vice-président du CPCS, Comité Paritaire Interprofessionnel de la Canne à Sucre.
Jacques Billant devrait en effet rencontrer les représentants de Tereos demain, dans la journée. Un échange décisif qui permet à l’intersyndicale de décider des suites à donner au mouvement.
Concernant le prix, « le prix industriel sera variable en fonction de la conjoncture. Si le prix du marché est favorable et que le coût du sucre augmente, il est logique que la répartition soit égale entre le planteur et l’industriel » a rapporté l’intersyndicale aux planteurs restés devant la préfecture pendant la réunion.
Les négociations sur la convention canne n’avancent toujours pas entre les planteurs et les industriels. Hier après-midi, après plus de deux heures de discussion au CTICS, Comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre, il n’y a eu « aucunes avancées » déclare la FDSEA.
Les planteurs avaient quitté la réunion déçus et en colère. Ils demandent une révision de la convention canne avec une revalorisation et un prix fixe de la canne à l’achat. De son côté, Florent Thibault, le directeur agricole de Tereos, demande toujours une garantie de l’Etat pour l’achat de la canne à un prix fixe.
« Depuis 3 à 4 mois on discute, on tourne en rond » explique Jean-Michel Moutama, président de la CGPER. Avant de préciser que le prix de la tonne de cannes n’a pas bougé depuis 40 ans. « Il faut absolument qu’on sache combien les producteurs vont être payés pour pouvoir démarrer la campagne sucrière » ajoute-t-il. Une campagne sucrière qui doit démarrer dans deux semaines.
Les planteurs se disent prêts à prendre leur avenir en main. « Si Tereos ne peut plus continuer à faire de la canne à La Réunion qu’ils nous donnent les clés. L’Etat injecte près de 140 millions d’euros tous les ans dans cette filière. Avec l’appui des collectivités, on créera notre coopérative » renchérit Jean-Michel Moutama.
Les planteurs attendent devant la préfecture pendant que les syndicats sont reçus par le préfet.
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Une semaine après leur marche noire dans les rues de Saint-Denis, les planteurs se sont une nouvelle fois mobilisés hier. Une opération escargot a été lancée, regroupant plus d’une centaine d’agriculteurs de l’Est et du Sud.
Après le blocage du boulevard la Providence, les planteurs ont ensuite positionné leurs tracteurs près de la direction de l’agriculture et du CTICS, à Saint-Denis, où ils ont passé la nuit.
Les planteurs attendent devant la préfecture pendant que les syndicats sont reçus par le préfet
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