Le corps sans vie d’Henri Rakotoarisoa, 70 ans, a été retrouvé dans une forêt de Beparasy dans le district de Moramanga. L’homme était ligoté. Des traces de lacérations ont été relevées sur son dos. Les meurtriers lui ont tranché la gorge et l’ont poignardé en plein cœur. Sept suspects ont été interpellés.
C’était une figure incontournable de la préservation de l’environnement et de la lutte contre les trafics des bois précieux qui vient de disparaître dans des circonstances abominables. Le corps sans vie d’Henri Rakotoarisoa, 70 ans, a été retrouvé dans la forêt de Beparasy, un village situé dans le district de Moramanga à l’Est de Tananarive. Il était ligoté et son corps portait des traces de nombreux sévices.
Une quarantaine de villageois se sont présentés à la gendarmerie pour se constituer prisonnier. « Trente prévenus ont été remis en liberté provisoire et sept sont placés en détention préventive au tribunal d’Ambatolampy – y compris celui identifié comme l’auteur principal du meurtre d’Henri Rakotoarisoa », indique Ramilison Guilot, conseiller technique de la ministre de l’environnement, Marie-Orléa Vina, écrit Le Monde.
Le meurtre de « Mr Henri » dépasse les frontières de Madagascar. Des communiqués des ambassades des Etats-Unis, du Royaume Uni, de l’Union européenne, de la Coopération allemande, de l’Agence française de développement et du Programme de développement des Nations Unies dénoncent l’assassinat d’un militant d’un inlassable défenseur de l’environnement.
Tous demandent : « Une enquête approfondie et transparente sur cette affaire odieuse et de traduire en justice les criminels, leur donner une sanction exemplaire et surtout de renforcer la protection des personnes et des groupements qui mènent le combat contre les trafics des ressources naturelles », précise L’Express de Madagascar.
71 organisations de la société civile dans le monde demandent à la justice et au gouvernement malgaches de prendre enfin les mesures qui s’imposent : « Nous réclamons une application stricte de la loi. Nous savons tous que la justice est l’un des secteurs les plus touchés par la corruption. Nous appelons les dirigeants à regarder de près cette affaire et que les velirano (engagement) sur l’environnement et la lutte contre la corruption ne soit pas un vain mot », précise Ndranto Razakamanarina, l’un des auteurs, qui poursuit, « tout converge vers la destruction et la spoliation des ressources naturelles de manière galopante ».
En conclusion de cette prise de parole, Louis de Gonzague Razafimanandraibe, le président national de Tafo Mihaavo qui regroupe les VOI, indique que les associations ont bénéficié de formations sur les techniques de lancement d’alerte au niveau local : « C’est pour éviter les vindictes populaires, car nous respectons la loi, mais tout dépend de la justice », écrit studiosifaka.org.
Add comment