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Le génome de la vanille séquencé pour en améliorer la qualité

La majeure partie du génome de la vanille est désormais connu, grâce aux efforts d’un consortium Université de La Réunion / Cirad. De quoi, dans les futures années, faire émerger des variétés de vanille plus résistantes.

C’est une bonne nouvelle pour les producteurs de vanille réunionnaise. 83% du patrimoine génétique du vanilla planifolia ont été mis à jour au bout de quatre ans de recherches et de séquençage.

C’est le travail d’un consortium public privé incluant l’Université de La Réunion et le pôle de protection des plantes du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Notre vanille Bourbon a fait l’objet de recherches scientifiques. Une première mondiale qui doit permettre d’améliorer sa qualité. Reportage

Via nos recherches en laboratoire, on essaie de comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur de la vanille, de son ADN, afin d’avoir plein de petites clés pour aboutir à un vanillier d’exception.

Carine Charron, généticienne au Cirad.

Pascale Besse, professeur à l’Université de La Réunion, se félicite du travail autour de ce projet de séquençage : “On a réussi à couvrir 83% du gros génome très compliqué de la vanille. Il est si compliqué que l’équipe américaine et chinoise qui avait sorti la première version du génome en 2020 n’avait réussi à en avoir que 30%”. 

Les 83% désormais révélés représentent 59 000 gènes, qui devraient permettre aux scientifiques d’améliorer encore notre variété de vanille, la rendant résistante à certaines maladies comme la fusariose, causée par un champignon. Le vanillier pourrait aussi devenir plus coriace face aux aléas climatiques tels que de fortes chaleurs ou des pluies abondantes. 

Cette découverte pourrait “tout simplement jouer sur la qualité des gousses, des arômes comme la vanilline, et tout le bouquet aromatique qui font l’unicité de cette vanille réunionnaise”, se réjouit Carine Charron du Cirad. Elle poursuit : “On va pouvoir vraiment travailler sur des gènes qui nous intéressent”. 

Restent les 17% inconnus du génome, la part d’ombre de notre vanille péi.

On veut savoir maintenant ce qu’il y a dans ce qu’on n’a pas réussi à séquencer, et pourquoi cette partie est aussi cachée dans le génome.

Quentin Piet, doctorant en génomique à l’Université de La Réunion et au Cirad.

A terme, ces recherches aboutiront à l’émergence de nouvelles variétés répondant davantage aux attentes de la filière. 

Ce produit-phare de La Réunion est par ailleurs mis en lumière lors de la foire agricole de Bras-Panon, qui a démarré vendredi dernier, et qui accueille notamment le concours de la plus grosse gousse de vanille, mardi 17 mai. 

Source

FranceTV

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