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La nouvelle directrice de cabinet du préfet a déjà un aperçu des attentes locales

Après Sciences Po Bordeaux puis une année de Master en administration publique à La Sorbonne avant de réussir en 2017 l’ultra sélectif concours de l’ENA au sein de la promotion Louise Weiss, la voici déjà dans les habits de son troisième poste au service de l’Etat, son deuxième dans la préfectorale.

Cette prise de fonction à La Réunion constitue son premier poste outre-mer et son premier déplacement ultramarin tout court. Une absence de vécu qu’elle pourra largement compenser par la fine connaissance des rouages administratifs testés dans ses premières fonctions.

La jeune énarque voit une « transversalité » dans les fonctions de directrice de cabinet du préfet de La Réunion après celle de chef adjointe du Bureau des élections au sein du ministère de l’Intérieur où « j’ai approfondi le droit électoral », dit-elle, mais aussi toutes les lois accompagnant la vie des collectivités. 

« Le spectre est de 360 degrés »

A La Réunion, elle imagine d’instinct le spectre bien plus large des dossiers que la préfecture a à gérer. Après « les risques technologiques » que représentaient les nombreux sites SEVESO implantés sur le territoire de la Moselle, la voilà en prise avec les risques naturels de La Réunion. En partance, Jacques Billant pourra lui dire qu’il en a vu de toutes les couleurs entre un volcan impétueux, des phénomènes météo ravageurs, un improbable échouement de bateau et bien sûr un Covid exténuant…

« Le directeur de cabinet doit s’intéresser à tous les sujets. Il est rarement dans son bureau », sourit Parvine Lacombe qui a mis à profit ses deux premières semaines dans l’île pour rencontrer les services de l’Etat. Ce soir par exemple, une tournée avec les forces de police est programmée pour une première prise de contact sur le volet de la sécurité et de la tranquillité publiques. 

C’est d’ailleurs la sous-préfète qui reprendra le casque de la sécurité routière comme son prédécesseur Ottman Zaïr.

Il s’agit clairement d’une « priorité avec 32 morts sur les routes depuis le début de l’année », en a-t-elle conscience. A la fin du mois de juin 2021, La Réunion déplorait 19 victimes contre 26, déjà, en 2022. Ce chiffre s’est donc considérablement alourdi depuis les premiers jours de juillet. « Un autre enjeu que j’ai pu percevoir de mes échanges concerne les violences intrafamilales », ajoute-t-elle à la liste des sujets prioritaires. « Le spectre est de 360 degrés quand on est directeur de cabinet », peut-elle en témoigner après deux ans dans cette même fonction en Moselle. 

« Il y a de fortes attentes de la population vis-à-vis de l’Etat »

Le cabinet du préfet c’est aussi un service en tant que tel qui gère, outre l’agenda du numéro 1 de l’Etat dans le département, les demandes d’audience des forces vives ou encore, loin d’être anecdotique, le courrier de monsieur et madame toute-le-monde adressé au préfet. 

« Il y a de fortes attentes de la population vis-à-vis de l’Etat et il faut communiquer sur ce que l’Etat fait », compte-t-elle ne pas ignorer l’importance de « publiciser » l’action…publique.

« C’était un voeu de venir en Outre-mer et notamment à La Réunion », conclut celle qui en avait un aperçu jusque-là qu’à travers « le prisme du droit électoral » et notamment des élections dans les îles françaises du Pacifique. 

Source

Zinfos974

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