Des mesures préventives ont immédiatement été mises en œuvre par les services de l’État, car ce ravageur provoque systématiquement l’affaiblissement ou la mort des colonies d’abeilles. Si le petit coléoptère des ruches venait à s’installer durablement sur le territoire de La Réunion, l’impact sur la filière apicole serait majeur et irréversible.
Neuf foyers confirmés
Au 18 juillet 2022, la présence du ravageur a été confirmée dans neuf foyers :
– 8 foyers situés à St Philippe
– un 1er foyer détecté à St Pierre, pour lequel les ruches infestées provenaient de St Philippe.
Les inspections se poursuivent sur d’autres colonies : à ce stade, les analyses n’ont pas révélé d’autres foyers du petit coléoptère (voir carte – points verts).
Rappel des mesures de restrictions des mouvements autour des zones infestées
Autour de chaque rucher infesté, une zone de protection d’un rayon de 5km et une zone plus large de surveillance ont été définies par arrêté préfectoral, avec l’application de mesures de police sanitaire visant à l’interdiction stricte de déplacement des ruches et du matériel apicole, en provenance, à destination, et à l’intérieur des zones ainsi définies.
Une action forte de l’État pour empêcher la prolifération du petit coléoptère
Les services de l’État et du groupement de défense sanitaire assurent une surveillance active des ruchers sur l’ensemble de l’île. Les zones de Saint-Philippe Saint-Pierre font bien sûr l’objet d’une attention renforcée.
Du fait de la très grande capacité de contagion du ravageur, la priorité doit être donnée à l’éradication des ruchers contaminés, selon un plan de lutte qui a été validé à l’unanimité des familles professionnelles en conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CROPSAV) de La Réunion. Dès la découverte d’un foyer, il est donc nécessaire de détruire toutes les colonies et tout le matériel du rucher infesté par le petit coléoptère des ruches pour éviter sa propagation au sein de l’île. De plus, il est de plus absolument nécessaire de procéder à l’assainissement du sol pour s’assurer de la destruction des larves éventuellement présentes, en précisant que cette opération ne peut pas être pratiquée en présence de colonies d’abeilles sur le site.
Malgré la difficulté de certains professionnels à accepter la destruction de leurs ruches, la mobilisation de chacun est pourtant impérative pour contribuer à l’éradication rapide de ce ravageur dont les dégâts pourraient être irréversibles pour l’ensemble de l’île de La Réunion.
L’État déploie un plan de soutien aux apiculteurs concernés
Les services de l’État s’attachent bien sûr à informer la filière apicole à chacune des étapes clés de la gestion de l’évènement.
La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et la chambre d’agriculture sont mobilisées pour accompagner dans les dimensions techniques, humaines et financières chaque apiculteur dont les ruchers ont dû faire l’objet de destruction.
La définition des modalités d’indemnisation est d’ores et déjà à l’étude, en lien avec le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Rappel de la réglementation
La détention d’une ruche, à titre particulier ou professionnel doit obligatoirement être déclarée. Cette déclaration s’effectue par voie électronique sur :
– http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/
– Par arrêté préfectoral n°413/SGAR/DAAF du 24 mars 2016, toute introduction ou importation des produits suivants est strictement interdite, quelle qu’en soit la forme ou les modalités :
– matériel apicole ayant servi à l’exploitation d’un rucher ;
– miel et pollen à visée de nourrissement ou de complémentation alimentaire des colonies d’abeilles ;
– cires d’abeilles ayant servi à l’exploitation d’un rucher ;
– abeilles vivantes ou mortes du genre Apis.
Tout apiculteur, professionnel ou amateur, constatant ou suspectant la présence du ravageur Aethina tumida doit informer immédiatement :
– le vétérinaire chargé du suivi de son rucher ou
– les services de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF)
Courriel : alimentation.daaf974@agriculture.gouv.fr
Téléphone : 02 62 30 89 89 ou, le soir et le week-end, le service régional de la
communication interministérielle au 02 62 40 77 77
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