Ni cocorico, ni feu d’artifice: les Bleues ont peiné pour dominer la Belgique (2-1) jeudi mais elles ont empoché leur billet pour les quarts de finale de l’Euro avec de l’avance, une réussite ternie par l’inquiétante blessure de leur star d’attaque Marie-Antoinette Katoto.
La sortie précoce et grimaçante de la +serial-buteuse+ constitue un sérieux accroc dans le plan de l’équipe de France, pourtant bien exécuté du point de vue arithmétique. Les prochains bulletins médicaux seront très attendus concernant « MAK », revenue en béquilles après la mi-temps…
« Pour le moment, c’est une entorse du genou », a annoncé la sélectionneuse des Bleues, Corinne Diacre, en conférence d’après match.Elle avait indiqué un peu plus tôt devant la caméra de Canal+ que le staff essaierait « d’avoir un examen pour demain (jeudi) assez rapidement. »
En attendant, sa formation s’est facilitée la vie dans ce premier tour, avec une qualification et une première place de groupe déjà acquise avant même d’affronter l’Islande lundi prochain, toujours à Rotherham.
Les Bleues ne vont pas quitter de sitôt le petit New York Stadium (moins de 8.200 spectateurs jeudi) puisqu’elles y passeront leur premier test capital, le 23 juillet en quarts, contre la 2e nation du Groupe C, probablement la Suède, vice-championne olympique, ou les Pays-Bas, championnes d’Europe en titre.
Le niveau d’adversité montera assurément de plusieurs crans, après la balade initiale électrisante contre l’Italie (5-1) et le succès beaucoup plus étriqué face à la Belgique, équipe méritante malgré son plus faible pedigree.
« On a un peu baissé de rythme à un moment donné et on n’a pas su concrétiser nos temps forts pour faire le break et donc du coup l’égalisation belge est intervenue. On n’a pas l’habitude d’être malmenées on va dire », a commenté Diacre sur Canal+.
Au rang des bonnes nouvelles, l’équipe de France peut compter sur l’explosivité de ses côtés pour dynamiter les blocs regroupés, avec deux paires déjà très bien rodées: Sakina Karchaoui et Delphine Cascarino à gauche, Eve Perisset et Kadidiatou Diani à droite.
Occasions ratées
Le diamant Diani a encore brillé jeudi avec des chevauchées, des dribbles et une présence précieuse dans la surface, comme sur l’ouverture du score précoce où sa tête piquée a fait mouche sur un centre de Karchaoui (6e, 1-0).
« C’est vrai qu’il était très attendu donc aujourd’hui je suis contente », a réagi sur TF1 la joueuse qui n’avait jusqu’à présent jamais marqué dans une grande compétition internationale sous le maillot bleu.
L’éclat du départ canon s’est vite assombri, cependant, quand l’élan de Katoto s’est brisé sur une phase offensive anodine. L’avant-centre du PSG s’est arrêtée de courir, affichant un rictus de douleur avant de quitter le terrain en grande souffrance et en boitant.
L’attaquante, touchée à un genou la veille à l’entraînement, a regardé le reste du match depuis la tribune, béquilles à portée de mains.
Ce coup du sort n’a pas modifié la physionomie du match, à l’avantage des Bleues, mais celles-ci se sont quand même fait surprendre sur le premier tir des Red Flames, signé Janice Cayman (36e, 1-1).
La Belge de l’OL a joué un mauvais tour à ses partenaires de club, partant dans le dos de Griedge Mbock et prenant le meilleur sur Wendie Renard dans la surface.
L’égalisation a mis en évidence le caractère friable de l’arrière-garde tricolore, par séquences, une porosité déjà aperçue en seconde période contre l’Italie.
Laissée sur le banc quatre jours plus tôt, à la surprise générale, Mbock n’a cependant pas gambergé longtemps car c’est de sa tête qu’est venue la libération (41e, 2-1) après un centre fort de Clara Matéo, l’autre joueuse à avoir gagné ses galons de titulaire jeudi.
Tout sourire, la défenseure centrale de l’OL est venue célébrer son 8e but international avec Aïssatou Tounkara, sa grande copine et concurrente, qui lui avait chipé sa place contre l’Italie.
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