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Un 14-Juillet de canicule, près de 4.000 hectares brûlés en Gironde

L’épisode caniculaire installé sur la France pourrait pousser le mercure à 40°C jeudi dans la Drôme-Ardèche et le Sud-Ouest, tandis que les températures élevées compliquent la tâche des pompiers luttant depuis mardi en Gironde contre deux feux de forêt ayant déjà brûlé près de 4.000 hectares.

Selon Météo-France, la Fête nationale doit être marquée par de fortes chaleurs sur la façade atlantique, le sud-ouest et le centre-est, particulièrement autour des vallées de la Garonne et du Rhône avec 40°C possibles.

Dans de nombreux lieux, les festivités du 14-Juillet ont été adaptées, voire annulées, à cause de la chaleur et des risques élevés d’incendie. Des feux d’artifice ont été interdits.

Jusqu’à lundi soir, aucun spectacle pyrotechnique, privé ou public, ne pourra venir illuminer la nuit dans les Landes, placée en vigilance orange feux de forêt, comme la Gironde.

Et à Toulouse, un concert géant a été retardé afin de débuter à l’ombre. Gourdes et bouteilles d’eau seront autorisées et des brumisateurs installés aux alentours.

En Gironde, le ballet des engins aériens bombardiers d’eau a repris dès 8H30 pour combattre deux incendies, qui ont touché depuis mardi près de 4.000 hectares de pins sans faire de victime et prospèrent sur une végétation rendue « extra-sèche » par la chaleur des dernières semaines.

Si les flammes ont parcouru 2.100 hectares vers Landiras, commune située à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux, la situation dans ce secteur peu peuplé est « stabilisée même si le feu n’est pas encore maîtrisé », a expliqué la préfecture.

Mais la situation reste « incertaine » à La Teste-de-Buch, près de la célèbre dune du Pilat, haut lieu touristique de la côte atlantique, notamment « à cause des difficultés d’accès ».

Quelque 1.750 hectares dans ce secteur boisé du Bassin d’Arcachon ont été ravagés et le feu, qui a pris à partir d’un véhicule sur une route forestière, n’est toujours pas fixé.

« Trop risqué »

Au petit matin, une soixantaine de personnes ont été évacuées de façon préventive d’un lotissement de Cazaux, village de la commune, selon la préfecture.

La nuit précédente, 6.000 personnes avaient dû quitter les cinq campings de La Teste pour rejoindre un parc des expositions.

Jeudi matin, ils n’y étaient plus qu’environ 150, a indiqué à l’AFP Stéphane Pelizzardi, directeur général des services de la commune. « La plupart sont rentrés chez eux ou ont trouvé hébergement ailleurs », a-t-il dit, alors que la préfecture juge « trop risqué » de les autoriser à retourner au camping.

Il a demandé aux propriétaires de campings de dire à leurs clients qui avaient prévu d’arriver samedi « de ne pas venir », signe qu’un retour à la normale pourrait prendre du temps.

Un millier de sapeurs-pompiers, quatre Canadair et deux avions Dash sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon la préfecture, avec notamment une colonne de renfort venue du grand ouest.

Selon le commandant Matthieu Jomain, porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours, les deux incendies sont du « même genre » mais « l’environnement est différent » à La Teste en raison du « revêtement dunaire (sol meuble, ndlr) et d’un certain type de végétation, une forêt usagère où, contrairement à Landiras, les parcelles ne sont pas entretenues, ce qui est générateur de combustible ».

En visite à La Teste mercredi pour « soutenir » les pompiers, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a appelé à la vigilance, soulignant que « 15.000 hectares » ont déjà brûlé cette année contre « moins de 1.000 hectares à la même date » en 2021.

Selon Météo-France, les vagues de chaleur vont devenir « plus fréquentes, plus précoces et plus tardives », causant des étés « de plus en plus chauds, où 35 degrés sera la norme ».

Source

Le Quotidien

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