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Balcon effondré à Angers: prison avec sursis pour trois prévenus et deux relaxes

Trois prévenus ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel d’Angers à des peines allant de 18 mois à trois ans de prison avec sursis pour l’effondrement d’un balcon qui avait fait quatre morts en 2016 dans cette ville.

Deux autres prévenus, dont l’architecte du bâtiment Frédéric Rolland, 66 ans, ont été relaxés par le tribunal, provoquant des soupirs et des pleurs dans les bancs des parties civiles.

C’est contre M. Rolland que la peine la plus lourde, quatre ans de prison dont deux ferme, avait été requise, début mars, par le procureur de la République d’Angers Eric Bouillard.

« Les manquements aux obligations professionnelles de l’architecte, bien que partiellement établis par des éléments de la procédure, sont sans lien de causalité certain avec l’effondrement du balcon », a expliqué la présidente du tribunal, lors de la lecture du jugement.

Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, avaient en outre été requis à l’encontre du conducteur des travaux, Éric Morand, 53 ans, qui a lui aussi été relaxé.

Il avait expliqué à la barre que le mode de construction des balcons avait été modifié pour tenir les délais du chantier.

Le gérant de l’entreprise de gros œuvre, Patrick Bonnel, 73 ans, a lui été condamné à trois ans de prison avec sursis et près de 25.000 euros d’amende. A la barre, il avait reconnu une faute « grave » et « inexcusable », se disant « honteux » du travail de ses équipes.

Le parquet avait requis trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, à son encontre.

Le chef de chantier Jean-Marcel Moreau, 63 ans, et le représentant du bureau de vérification Apave, André de Douvan, 84 ans, ont tous deux été condamnés à 18 mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende, des peines conformes aux réquisitions.

Le soir du drame, ils étaient 18 étudiants, âgés d’une vingtaine d’années, à discuter sur ce balcon de la résidence « Le Surcouf », dans le centre d’Angers, lorsque celui-ci avait soudain basculé dans le vide.

Source

Le Quotidien

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