Il est normalement prévu que le nombre de places au concours que fixe désormais l’université soit connu des étudiants dès leur pré-inscription sur Parcoursup, avant la rentrée de septembre.
A ce jour, ce nombre de places n’a toujours pas été communiqué aux étudiants, ni leur répartition entre les parcours santé (PASS et LAS) comme le prévoit la loi.
Une autre spécificité de ces concours est la distinction des étudiants qui présentent une 1ère candidature ou une 2ème candidature en LAS, avec le choix ou non de déposer cette candidature durant son cursus des 3 années de licence. Ainsi, un étudiant qui a validé l’an dernier LAS 1ère année et a choisi de ne pas déposer sa 1ère candidature, peut déposer cette 1ère candidature cette année en validant LAS 2ème année. Mais dans ce cas, sera-t-il sélectionné de la même façon que celui qui présente sa 2ème et dernière candidature possible en LAS 2ème année ? Une question à laquelle il n’y a aucune réponse et pour laquelle des candidats soulèvent un problème d’équité…
Selon la loi, toutes ces règles doivent normalement être fixées et communiquées par l’université au plus tard un mois après le début de l’année universitaire, mais à ce jour les étudiants et leurs familles n’ont pas trouvé ces informations sur le site internet de l’université ou de l’UFR Santé.
Il semblerait pourtant que les instances universitaires aient validé depuis longtemps ce fameux règlement. Pourquoi n’a-t-il toujours pas été communiqué aux étudiants ?
Pas plus de communication pour le nombre de places aux concours, l’arrêté que doit prendre le président de l’université n’y figurant pas non plus.
Toutes ces règles connues d’avance permettent aux étudiants de choisir entre PASS et LAS avant la rentrée pour préparer les concours, ou de déposer ou non leurs candidatures en LAS selon leurs chances d’être bien classés qu’il peuvent évaluer avec leurs résultats intermédiaires aux partiels de décembre et leurs résultats annuels avec les partiels de mai.
Des étudiants lésés par cette situation et leurs parents en colère ont déjà décidé de contester les résultats du concours.
La doyenne de la faculté de santé reporte inopinément les partiels d’avril en mai
Comme toujours, les examens de ce concours se tiennent sur plusieurs jours à la NORDEV à Saint-Denis.
Fixés depuis la rentrée pour le mois d’avril, la Doyenne Bérénice Doray décide à quelques semaines de l’échéance de reporter ces examens en mai. On pourrait penser à un cas de force majeure, mais elle n’a donné aucune explication aux étudiants.
Dans un mail du 6 mars 2022 qu’elle adresse aux autres facultés, elle invoque l’indisponibilité des locaux de la NORDEV, sans doute à cause de la tenue du Salon de la Maison. Salon dont on connait les dates depuis plusieurs mois.
Du coup, les examens initialement programmés fin avril 2022 sont reportés au mois de mai.
Cela n’est évidemment pas sans conséquences, et bien au-delà des candidats de PASS et LAS. Pour ces derniers qui résident habituellement loin de Saint-Denis, il y aura probablement les pertes liées à une location temporaire réservée et payée de longue date, et ceux qui avaient un logement payant à l’année devront le prolonger ou trouver une solution temporaire.
Mais il y aussi les autres étudiants de l’UFR Santé, ceux qui suivent la licence sciences pour la santé au Tampon. Ceux-là se retrouvent avec leurs examens avancés et donc une période réduite pour les révisions, pour que les personnels du Tampon viennent en renfort sur l’organisation du concours de santé à la NORDEV à Saint-Denis, à la demande de la Doyenne.
Il y a aussi les autres facultés impactées par le report des examens de santé dont les notes sont attendues pour la validation de l’année de licence (condition nécessaire pour que l’étudiant de LAS puissent déposer sa candidature au concours).
Et tant pis également pour les personnels qui avaient prévu de prendre des congés en famille durant les vacances scolaires de mai.
Cette situation et ses conséquences sur les étudiants et les familles, y compris le risque de recours en annulation du concours, ne semblent inquiéter ni le président de l’université Frédéric Miranville, peut être trop occupé depuis décembre 2021 avec les investigations menées sous scellés par les inspecteurs généraux des finances dans son établissement, ni la Doyenne de la faculté de santé Bérénice Doray pourtant très active en communication dans la promotion de la vie universitaire sur ses comptes publics Facebook et Twitter. Et encore moins le syndicat étudiant UNEF que l’on a connu plus prompt à défendre les intérêts des étudiants. Faut-il y voir les conséquences de son soutien au président Miranville aux dernières élections à la présidence de l’université et à sa cogestion des affaires de l’université avec ce dernier…
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