Dans l’hypothèse, vous l’avez compris, où la plateforme de Gauche menée par La France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon, remporterait les élections législatives.
Cette hypothèse n’a que peu de chances de devenir réalité pour au moins deux raisons.
Il n’existe pas 577 hologrammes de Jean-Luc Mélenchon
Tout d’abord, le score de 22% réalisé lors du 1er tour l’a été par Jean-Luc Mélenchon. S’il a réalisé avec 22% des suffrages, une performance remarquable saluée par l’ensemble des observateurs politiques, c’est pour beaucoup du fait de sa forte personnalité et de ses qualités intrinsèques.
Jean-Luc Mélenchon est un tribun hors pair, doté d’une culture impressionnante, débatteur de premier plan et qui surtout parle avec le coeur le même langage que ses électeurs. Pas comme certains, suivez mon regard, dont on a l’impression qu’ils passent le grand oral de l’ENA quand ils s’adressent aux foules. Or, un Jean-Luc Mélenchon, il n’y en a pas 577. Et pas possible cette fois de présenter un hologramme du patron de LFI dans chaque circonscription…
Le candidats de LFI seront donc loin de pouvoir rééditer les excellents scores de leur patron.
Jean-Luc Mélenchon oublie le « vote utile »
Alors que Jean-Luc Mélenchon reproche à Emmanuel Macron d’oublier que son score du 2ème tour ne représente pas son poids réel dans l’opinion, que de nombreux électeurs ont voté pour lui pour faire barrage à Marine Le Pen, il fait mine d’ignorer que ses 22% du premier tour sont de la même façon le fruit du fameux « vote utile » qui lui a permis de siphonner les voix du PS, du PCF et des Verts.
Venir aujourd’hui se prévaloir de ce score pour imposer ses conditions à ses potentiels alliés, à savoir l’obligation pour eux d’adhérer aux points majeurs de son programme (retraite à 60 ans, VIème République, blocage des prix etc.) et d’accepter une répartition des investitures au prorata des scores de l’élection présidentielle, relève d’une véritable escroquerie intellectuelle.
C’est ce qui explique que les négociations qui ont déjà commencé avec certains partis et qui s’ouvriront demain avec le PS s’annoncent pour le moins difficiles. Au-delà des différences de taille sur certains sujets (je n’en cite que deux : l’Europe et Poutine, mais il y en a une multitude d’autres), il se dit que certains ténors des Verts, du PCF ou du PS n’apprécient guère cette attitude hégémonique, pour ne pas dire dictatoriale, du patron de La France Insoumise.
Donc, pour résumer, il y a peu de chances de voir prochainement Huguette Bello, Younous Omarjee ou encore Françoise Vergès devenir ministre à l’issue des prochaines législatives des 12 et 19 juin prochains…
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