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Un homme suspecté d’être le chef des passeurs impliqués dans le naufrage du bateau de migrants entre les Comores et Mayotte, qui a causé la mort d’au moins 25 personnes la semaine dernière, a été appréhendé par la gendarmerie comorienne.
« Le responsable du réseau de passeurs, également propriétaire du bateau qui a chaviré, a été capturé jeudi à Anjouan », a déclaré le colonel Ahmed Tachfine à l’AFP.
Le suspect a avoué être le propriétaire du bateau et avoir acheté tout le matériel pour le voyage. Il s’agit d’un homme de 37 ans, originaire des Comores et résidant à Mayotte.
Un des survivants du naufrage a déclaré que les passeurs avaient sabordé le bateau transportant une trentaine de personnes avant de s’enfuir en hors-bord.
L’homme arrêté risque jusqu’à 10 ans de prison pour son implication dans un groupe criminel organisé et trois ans pour le transport illégal de passagers, en plus de poursuites potentielles pour homicides selon le code pénal comorien.
« Les deux autres passeurs ont été identifiés et sont activement recherchés », a précisé le gendarme.
Au moins 25 personnes ont perdu la vie dans ce naufrage, selon l’Organisation internationale pour les migrations, bien que la gendarmerie comorienne n’ait recensé que 17 décès.
Le survivant du naufrage, un jeune Comorien de 19 ans, a témoigné de son expérience et de sa chance d’avoir été sauvé grâce à ses compétences en natation et à l’aide de pêcheurs.
Deux autres naufrages mortels de « kwassa kwassa » ont eu lieu récemment dans la même zone, mettant en lumière le danger de cette route migratoire entre Anjouan et Mayotte.
Cette voie maritime est connue pour être extrêmement périlleuse, comme en témoigne un rapport sénatorial qui a estimé entre 7 000 et 12 000 le nombre de victimes de tentatives de traversée entre 1995 et 2012, peu de temps après l’intégration de Mayotte parmi les départements français.
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Le Quotidien
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