Huit personnes âgées de 18 à 30 ans ont été mises en examen pour “assassinat en bande organisée” et placées en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur la mort tragique de Fayed, victime innocente d’une guerre des drogues. Un mineur de 17 ans a également été placé sous contrôle judiciaire.
L’ensemble des suspects a été interpellé entre lundi et mardi dans les régions de Nîmes et Marseille. Ils ont été identifiés grâce aux empreintes découvertes sur les douilles retrouvées au sol lors de la fusillade, apprend-on dans les colonnes de nos confrères du Parisien.
Fayed, 10 ans et originaire de Mayotte, est mort parce qu’il “se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment”, avait souligné avec émotion la procureure du parquet de Nîmes Cécile Gensac. Le jeune garçon avait reçu une balle dans le dos le 21 août dernier, alors qu’il se trouvait sur la banquette arrière d’une voiture conduite par son oncle, qui traversait alors le quartier de Pissevin à Nîmes avec un autre enfant de 7 ans. Confondu semble-t-il avec une voiture qui avait servi dans un règlement de compte la veille, la Clio avait été prise pour cible par quatre individus armés de fusils automatiques type kalachnikov.
L’enfant tué et son oncle sont “indéniablement” des victimes collatérales, selon la procureure, qui avait dénoncé “une tragédie des plus absolues”. “La famille de la victime n’est absolument associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale”, elle “a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment”, a-t-elle ajouté.
La famille de Fayed “est originaire de Poroani dans la commune de Chirongui”, nous apprenaient nos confrères de Mayotte 1ère. Toujours selon les informations de nos confrères, l’oncle, militaire de carrière, présentait trois blessures par balles en arrivant à l’hôpital. Les hommages au jeune garçon et les pensées pour sa famille, s’étaient multipliés sur les réseaux.
Deux jours après la mort de Fayed, un autre jeune homme de 18 ans avait été assassiné, toujours dans le quartier de Pissevin à Nîmes. Les deux enquêtes ont été liées a fait savoir le parquet parquet de Marseille, laissant entendre qu’il s’agissait là de la victime initialement visée par les tueurs le soir de la mort du jeune Fayed.
Abonnez-vous pour accéder à tout notre contenu.
Add comment