Ecrit par François-Michel Maugis – le dimanche 15 octobre 2023 à 17H32
Hériter c’est partager. Partage rime avec héritage. Mais est-ce vraiment le cas ? Aussi bien dans les familles que sur notre malheureuse planète, savons-nous partager ? Dans les familles, même les plus unies, héritage rime trop souvent avec bagarre, colère, égoïsme et jalousie. Et sur la planète ? C’est loin, me direz-vous. Mais on rencontre les mêmes maux, en pire et à une autre dimension car le résultat de ces bagarres c’est, depuis la nuit des temps, des milliers, que dis-je, des millions de morts. Conclusion, Dans les familles comme sur la plus belle planète de l’Univers, les humains ont du mal à partager de façon équitable. Ne serait-ce pas là le nœud gordien des maux qui nous affligent tous ?
Serait-ce l’opulence de l’héritage, comme la naturelle opulence de notre belle planète, les coupables ? Serions-nous donc incapables de résister aux tentations d’accaparement devant ce gâteau, ces merveilles ? Le bazar intégral qui se profile à l’horizon, nous fera-t-il réfléchir ? Les lois pour les particuliers, l’Organisation des Nations Désunies pour la planète, tout cela semble bien boiteux et mériterait d’être réformé. Mais surtout, ne serait-ce pas au fond de nous-même qu’il faudrait réfléchir, comprendre et réaliser que cette millénaire tournure d’esprit ne nous aide pas à mieux vivre. Bien au contraire. Nous nous empoisonnons tous mutuellement la vie. Ce qui est ahurissant, c’est que nos meilleurs experts ont calculé depuis longtemps que si nous gérions notre planète avec intelligence, de façon durable et sans gaspillage, nous pourrions nourrir sans problèmes plus de dix milliards d’habitants (chiffre probable de stabilisation de la population mondiale). Mais, aujourd’hui encore, plus de la moitié des citoyens du Monde, meurent de faim ou souffrent de malnutrition ou de malbouffe, tandis que d’autres, en ont trop, souffrent de pléthorite ou de maladies pléthoriques.
Voici l’origine des tensions économiques, sociales et politiques qui, elles-mêmes, sont à l’origine des conflits et des guerres, donc de la déstabilisation de notre humanité et, à terme, de sa probable destruction, disparition. L’incapacité de nos lois nationales et/ou internationales (ONU, FAO, etc.) à régler le problème des inégalités excessives et croissantes, semble-t-il, ont largement favorisé la naissance des deux blocs qui semblent se mettre en place et qui risquent, à terme, de s’opposer gravement (Occident contre reste du Monde).
Serions-nous une espèce animale suicidaire, malgré ou à cause de notre intelligence ?
Add comment