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La fin d'une ère : Le Journal de l'Île cesse ses activités

La fin d’une ère : Le Journal de l’Île cesse ses activités

C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons la fin d’un chapitre important de la presse réunionnaise.

Le Journal de l’Île (JIR), fondé en 1951, a été contraint de mettre un terme à ses activités après 73 ans d’existence.

Le tribunal de commerce de Saint-Denis a prononcé, hier, la liquidation judiciaire de l’ensemble des sociétés affiliées au JIR, sans possibilité de poursuite d’activité.

Cette décision marque un moment difficile pour les 75 salariés des sociétés JIR, JIR OI, Clicanoo, Recto Verso, Régie Espace Publicitaire et Distrib Presse OI, qui se retrouvent brusquement sans emploi.

Nous partageons leur douleur et comprenons l’impact de cette perte, non seulement pour eux, mais aussi pour toute la communauté réunionnaise qui a vu ce journal grandir et évoluer au fil des décennies.

L’arrêt du JIR n’est pas simplement une question économique, bien que les difficultés financières aient été au cœur de cette tragédie.

Le journal, autrefois un phare de la presse locale, a été confronté à des défis insurmontables, y compris un conflit avec ICP Roto concernant l’impression de ses exemplaires.

Depuis plus de trois semaines, le JIR n’était plus imprimé, privant ainsi ses lecteurs de leur journal quotidien.

Le président du tribunal de commerce, Bernard Molié, a souligné que cette décision, bien que douloureuse, était nécessaire pour mettre fin à une spirale descendante de dettes accumulées par le journal, culminant à 9 millions d’euros.

Le JIR a eu sa part de moments difficiles, avec plusieurs tentatives de redressement judiciaire au cours des dernières années, mais cette fois-ci, le poids des dettes et l’incertitude quant à une solution d’impression ont scellé son destin.

Nous ne pouvons que compatir à la douleur ressentie par les employés et les lecteurs fidèles du JIR.

Cette perte est ressentie comme une atteinte à la liberté de la presse sur l’île, un rappel cruel des réalités économiques qui peuvent parfois anéantir même les institutions les plus respectées.

Le groupe JIR, sous la direction de Jacques Tillier, envisage de faire appel de cette décision.

Bien que cela n’empêchera pas la cessation immédiate des activités, il reste un mince espoir que cette histoire puisse trouver un nouveau tournant.

Tillier, accompagné de son avocat Me Falih, exprime un désir de continuer à se battre pour la survie de cette institution historique.

Dans ce moment de deuil et de réflexion, nous exprimons notre solidarité avec ceux touchés par cette fermeture.

Le JIR a été un pilier de l’information à La Réunion, et sa disparition laisse un vide qui sera difficile à combler.

Nos pensées vont aux journalistes, au personnel et aux lecteurs qui ont soutenu le journal tout au long de ces années.

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